La détermination du prix d’un litre de gazole repose sur quatre critères. Mais l’un pèse pour plus de la moitié du montant final : les taxes
Pour le diesel, tout comme pour l’essence sans plomb 95, le tarif à la pompe repose sur quatre éléments complémentaires : le prix du baril de Brent, le coût du raffinage, les coûts de distribution et les taxes. Ainsi, selon le ministère de la Transition écologique, pour un litre de diesel affiché à 1,45 euro en station-service, en réalité le consommateur paye 41 centimes d’euros pour la matière première, un peu moins de 8 centimes pour son raffinage, un peu plus de 11 centimes pour sa distribution et presque 85 centimes de taxes. Par comparaison, pour un litre d’essence sans plomb 95 affiché à 1,53 euro, le Brent pèse pour 41 centimes, le raffinage pour 7 centimes, la distribution 11 centimes et les taxes un peu moins de 94 centime.
Faible marge sur la distribution en France
Pour ce qui concerne la matière première et le raffinage, le prix s’impose aux distributeurs. En revanche, ils se retrouvent totalement libres en matière de transport et de distribution de carburant. En France, ils ont fait le choix d’appliquer des marges relativement réduites en comparaison avec les autres pays. Le carburant constitue un produit d’appel pour une partie des supermarchés et hypermarchés. À l’inverse, une station essence indépendante ou isolée géographiquement ne dispose pas d’un rapport de force suffisant pour écraser au maximum ses marges. Restent les taxes qui expliquent plus de la moitié du prix: 58,6 % du prix du diesel et 61,4 % du prix de SP95, selon les données du ministère de la Transition écologique.