Les politiques menées par le ministère de la santé pour lutter contre la consommation de cigarette ont engendré une profonde mutation du marché. Avec l’interdiction de la publicité et de toute forme de communication, mécénat ou partenariat des marques (on se souvient des Formules 1 aux couleurs de Marlboro dans les années 90), puis l’apparition du paquet neutre en 2014, les marques ont été privées de tout instrument de différenciation. Visuellement, plus rien ne différencie aujourd’hui un paquet de celui d’un autre fabricant.
Seul le prix fait la différence et par prix on entend un écart d’environ 30 à 40 centimes entre les paquets les plus chers et les paquets dits d’entrée de gamme. Ce faible écart s’explique par la structure fiscale et la mise en place d’un minimum de perception qui dissuade les fabricants de vendre leur produit en deçà d’un certain seuil. Cet écart s’est considérablement réduit depuis une dizaine d’années et la tendance est à un resserrement encore plus important qui pourrait, sans le dire, conduire à un prix unique dans les prochaines années.
